Critique

 

Prince d'orchestre (Metin ARDITI)

note: 4... Laëtitia - 10 octobre 2012

Metin Arditi : Prince d’orchestre(Actes Sud, 2012)

Président de l’Orchestre de la Suisse romande et co-président d’une fondation qui favorise l’éducation musicale d’enfants de Palestine et d’Israël, il n’est guère étonnant que Metin Arditi choisisse pour personnage central de son roman un chef d’orchestre. Alexis Kandilis a tout pour lui : la beauté, le talent, une cour empressée d’admirateurs, et, ultime consécration, l’assurance d’obtenir le B16, c'est à dire la direction des neufs symphonies de Beethoven. Mais un grain de sable va enrayer cette belle mécanique, ou plutôt un incident survenu avec un musicien, vite relayé par la presse. Peu à peu, le lecteur va assister à une descente aux enfers de Kandilis, dont les blessures d’enfance vont resurgir et faire de lui un autre homme.
A lire pour la petite musique si particulière d’Arditi où l’art, l’aléatoire, la fragilité humaine, la puissance des médias se mêlent pour créer une puissante satire sociale.