Critique

 

Noces de sel (Maxence FERMINE)

note: 3... Laëtitia - 15 septembre 2012

Roman bref mais intense, « Noces de sel » est un hymne à la Camargue, à ses paysages (marais salants), à ses traditions (fête votive, gardians et courses de taureaux), à ses hommes fiers et authentiques : « Dans toute la ville voguait un étrange parfum où se mêlaient le sel et les entêtantes fragrances des fleurs, bouquet opiacé et enivrant dont les effluves seraient, des heures plus tard, absorbés par le buvard de la nuit ».
Il retrace les amours contrariées de Valentin, apprenti saunier et raseteur, et d’Isoline, la fille du boulanger d’Aigues-Mortes, sur fond de fête votive : « La veille de la fête, comme chaque année, les jeunes de la cité avaient profané la statue de Saint-Louis en posant dans sa main de bronze une bouteille de pastis. Puis, éméchés par les vapeurs d’alcool et le vent de liberté, ils avaient recouvert de bleu de méthylène toute la place, ainsi que la fontaine et les terrasses des cafés ». C’est dans ce cadre que va se nouer le destin des amants… Même s’il n’a pas la puissance poétique de « Neige », « Noces de sel » n’en demeure pas moins un livre à l’écriture ciselée et à l’histoire banale mais universelle : à lire absolument !