Critique

 

Les Courtes (Jean-Claude GRUMBERG)

note: 3Courtes mais cinglantesAnonyme - 7 avril 2012

Des vacances en famille, une fête costumée…Vous voulez rire un peu de ces situations banales ? Certes, c’est drôle, méfiance, l’arrière goût est amer. Grumberg c’est un peu comme un cocktail sucré au rhum : contient des substances euphorisantes, mais pas facile à avaler et entraine de déplaisants effets secondaires ! D’ailleurs, le dramaturge qualifie cet effet de « rire de défense ».
En scène : la confrontation des identités. La relation à l’autre glisse de l’échange au rapport de force. La difficulté du rapport aux autres, exercice quotidien, n’est pas seulement liée aux différences culturelles, les personnages sont aussi ces maris, femmes, enfants qui vivent dans la plus grande proximité leur isolement. Attention, l’absurdité guette souvent tapie dans un coin du quotidien.Les dernières pièces interrogent plus gravement l’humanité à travers dieu et la guerre.
De scènes en scènes, la société apparaît comme une superposition d’individualités incompatibles, chacun défendant sa position de sujet principal, abouti, « normal ». A l’origine de ce comportement, Grumberg place une naïveté mêlée de méconnaissance. Le plus dur à extirper d’un esprit, ce sont ses certitudes sur les autres et le monde… Même si vous ne lisez pas de pièce de théâtre habituellement, tentez ces « Courtes » sans crainte, le style ne vous déroutera pas, le contenu peut-être.