Critique

 

Tu ne tueras point (Mel GIBSON)

note: 4Dans l'enfer de la guerre Laëtitia - 23 mai 2017

Inspirée d’une histoire vraie, le dernier film du réalisateur australien dresse à la fois le portrait d’une certaine Amérique (imprégnée de valeurs morales, religieuses, patriotiques) et celui de Desmond Ross, jeune Adventiste qui s’enrôle dans l’armée en tant qu’infirmier pour servir son pays, mais refusant absolument de porter une arme. Le film est nettement découpée en deux parties, la première montrant la vie d’avant de Desmond, son amour naissant pour sa future femme, sa vie quotidienne auprès d’un père alcoolique et violent, et enfin son engagement, avec brimades et procès militaire à la clé, qu’il gagnera ; la seconde développant le récit détaillé de la bataille d’Okinawa, où il révélera sa vraie nature de héros.
N’en déplaise à ses nombreux détracteurs, Mel Gibson est de l’étoffe des très grands réalisateurs, filmant avec maestria les scènes de guerre de façon hyperréaliste, notamment avec un mouvement de caméra nous entraînant au-dessus de la falaise, nous donnant l’illusion d’être nous-mêmes plongés au cœur de la boucherie. On pense bien sûr au somptueux «Apocalypse Now», car «Tu ne tueras point» est à classer dans la catégorie des très grands films de guerre. Et on salue la performance d’Andrew Garfield, jeune acteur très prometteur.
Enfin, signalons que le vrai Desmond Ross a été décoré par le Président Harry Truman de la médaille d’honneur en 1945 pour avoir, au péril de sa vie, sauvé 75 hommes.