Critique

 

Lost in French (Lauren COLLINS)

note: 3Lost in french, lost in GenevaAnonyme - 19 avril 2017

L’anglais a t-il toujours été la langue officielle aux Etats-Unis ? Eh bien non, et ce qui semble tellement évident aujourd’hui ne l’était pourtant pas aux origines de ce pays, patchwork européen entré en collision avec la culture indienne. Les allemands, les néerlandais et même quelques frenchy revendiquaient l’usage prioritaire de leur langue. Ecrasante victoire de l’anglais par KO… Quoique, l’avenir linguistique pourrait changer de continent…
C’est ce genre d’anecdotes pas si anecdotiques dont regorge le livre de Lauren Collins, comme de passages plus intimes sur les repas de famille.
Elle partage son expérience de jeune américaine mariée à un français qui l’entraine vivre à Genève.
Sur un ton certes distrayant, l’auteur soulève néanmoins de légitimes questions sur la langue et l’identité et distribue généreusement de pertinentes informations.
Cette question de la langue est si riche, elle impacte et est impactée par tous les domaines socioculturels : nourriture, loisirs, relation amoureuse, relations de voisinage…
Les premières pages relatant les débuts à Genève ne laissaient pourtant pas présager un contenu aussi subtil, heureusement, l’entrée un peu lourde, maladroite, fait place à de beaux passages plus sociologiques et littéraires.
A noter la part importante de la spécificité genevoise dans son expérience, il s'agit à la fois d'un témoignage sur la langue française et la culture genevoise (suisse c'est un peu trop large tant Genève fait bande à part dans la confédération.)