Critique

 

Free to run (Pierre MORATH)

note: 3... Laëtitia - 28 octobre 2016

Saviez-vous que les femmes, jusqu’à la fin des années 60, n’ont pas le droit de courir plus de 800 mètres aux Jeux Olympiques, sous prétexte que leur constitution serait trop faible (voire, ô comble de la bêtise, que leur utérus finirait par se décrocher!) ? Connaissiez-vous Kathrine Switzer, la première femme à avoir couru le marathon de Boston (1967), poursuivie par le directeur du marathon qui lui arracha son dossard et tenta de l’éjecter de la course ? Et Steve Prefontaine, surnommé le «James Dean de la piste», détenteur de tous les records des États-Unis (du 2000 m au 10 000 m), qui a milité pour que le statut d’amateur imposé aux athlètes –interdits de toucher le moindre centime de prime par les toutes puissantes fédérations- soit reconsidéré ? Aviez-vu déjà lu la revue «Spiridon» dont le fondateur Noël Tamini prône une course hors stade, au contact de la nature ?
Un documentaire pour tous ceux qui s’intéressent à la course à pied, avec un constat en demi-teinte : dès les années 80, l’argent a quelque peu perverti ce sport. Mais comme le dit si bien Noël Tamini : «Tant que personne ne peut nous interdire d’aller courir en forêt à l’heure qu’on veut, la vie est belle !»