Aujourd’hui le prix Nobel de littérature est décerné à Bob Dylan, dans la plus grande surprise. Et c’est ce même jour que l’on apprend la disparition de Dario Fo, prix Nobel 20 ans plus tôt, outsider inattendu lui aussi en son temps.
Tous deux n’ont pas emprunté la voie royale du Roman pour atteindre les sommets (Dario Fo n’avait publié qu’un seul roman paru en 2015). Ils ont fréquenté les chemins de traverse de la littérature, la poésie pour l’un, le théâtre pour l’autre.
Méconnu en France, cet incontournable du monde culturel et politique italien mérite pourtant tellement sa distinction.
Sa dramaturgie profonde sans lourdeur, bouscule sans violence.
La pièce Johan Padan dénonce bien des vices de notre époque sans pour autant faire passer un sale quart-d’ heure moraliste à tomber dans la dépression. Un grand nombre de ses pièces sont toujours pertinentes 40 ans plus tard. Son théâtre mariait farce et militantisme comme l’homme mena sa vie. Dario Fo est mort…Vive Dario Fo !