Critique

 

Le Paradis perdu de John Milton (Pablo AULADELL)

note: 4« Mieux vaut régner en enfer que servir au paradis » Anonyme - 19 septembre 2015

Long poème épique, « Le paradis perdu » de John Milton retrace l’ouverture de la Genèse. Le récit se concentre sur le personnage de Lucifer, l'insoumis, l’ange déchu et son armée d’anges rebelles assoiffés de vengeance envers dieu. Par la guerre ? Non, son lieutenant Belzébuth à un tout autre dessein : corrompre les nouvelles créatures de dieu peuplant l’eden, Adam et Eve.
Ambitieux projet que de s’attaquer à ce colosse du 17ème siècle en 12 parties ! Le dessinateur espagnol parvient pourtant à offrir un document aérien, léger comme un vol de séraphin.
Un texte nécessairement drastiquement épuré, accompagné d’un dessin charbonneux tourmenté, percé par endroits de lavis vaporeux.
L’iconographie évoque la Renaissance dans la manière et les architectures et certains personnages font écho aux arlequins ou aux portraits de Paul du jeune Picasso.
Un ensemble texte-image puissant.