Critique

 

The Grandmaster (Kar-wai WONG)

note: 3...Anonyme - 19 septembre 2013

Le dernier et tant attendu Wong Kar-Wai est une biographie sublimée d’un maître de kung-fu du sud de la Chine, Ip Man (maître de Bruce Lee), dans les années 30 à 50. Utilisant les codes du genre - combats chorégraphiés et codes d’honneur -il n’en délaisse pas pour autant sa propre écriture : plastique sophistiquée, ralentissements, ellipses, mélancolie… The grandmaster, c’est l’ésthetique d’WKW même dans les combats -à couper le souffle- jusqu’au bout des pieds, d'un quai de gare, d'une maison close...Un combat à mains nues est le théâtre de l’unique et mémorable scène érotisante du film. L’histoire d’Ip Man illustre parfaitement le destin chinois de l’époque, jeune homme riche et raffiné qui perdit tout quand son pays bascula d’orgueilleux Empire à territoire occupé par l’ennemi japonais, dans un monde au bord d’une guerre mondiale. Le réalisateur agrémente cette biographie déjà romanesque, d’un amour non assumé et non consommé (tiens tiens …In the mood for love, 2046 !) partagé avec la fille du maître de Kung-Fu du nord de la Chine, dont l’assassinat par un disciple fera l’objet d’une vengeance bien-entendu ! Un film d’arts martiaux entre grand spectacle et film d’auteur.