Critique

 

Good morning Babilonia (FRERES TAVIANI)

note: 3..Anonyme - 4 juin 2013

Les frères Taviani acceptent une commande hollywoodienne. Réalisant une fresque grand public destinée aux américains,ils réussissent néanmoins à conserver leurs codes personnels, à la manière des histoires populaires des veillées,mélange de réalisme social transcendé d’envolées poétiques dans la lignée de «Padre padrone»,«Kaos». Ils parviennent surtout à mettre la vieille Europe au cœur de leur diptyque américain par le personnage du père qui attend le retour des fils prodiges au fond de sa Toscane natale. 1er tableau :une famille renommée de tailleurs de pierres en faillite. Les 2 plus jeunes frères font la promesse de revenir des Etats-Unis avec l’argent pour remonter l’affaire de leurs aïeux. Après les travaux les plus humiliants,ils sont embauchés à la création des décors sur le tournage du film monument de David W Griffith, «Intolérance» en 1914,le film dans le film. 2e tableau :commence alors une histoire du cinéma. Les coulisses de la création des 1ers films au sein de la petite famille que constituait Hollywood à cette époque. Quelques anecdotes mais surtout une philosophie du 7e art naissant, confronté à la suprématie de l’art premier millénaire,l’architecture. Sans oublier l’histoire personnelle des frères comme une allégorie de l’utopie de l’égalité. Certes,certaines scènes appuyées et quelques images surannées ont mal vieilli,l’intérêt du propos demeure.