Critique

 

La Destruction du Parthénon (Christos CHRYSSOPOULOS)

note: 4...Anonyme - 9 novembre 2012

Athènes s’éveille un matin sans Parthénon. Un attentat apolitique perpétué par un jeune homme a définitivement privé la Grèce du plus rayonnant symbole de son histoire.
Le criminel, inspiré par l’appel lancé en 1944 par le cercle surréaliste « Les Annonciateurs du chaos » - “Il faut faire sauter l’Acropole !”- revendique un acte libérateur. Il n’envisage pas le Parthénon comme le pilier architectonique de la culture grecque mais plutôt tel un joug. Détruire ce symbole absolu, « inégalable » brise les chaines et ouvre la porte de tous les possibles, du renouvellement, de la création. Christos Chryssopoulos propose une réflexion grisante sur notre relation à l’architecture des villes, et interroge sur la responsabilité d’un acte personnel qui engage toute l’humanité (pensons aux Bouddhas afghans détruits en 2001).
Par sa forme, une succession de témoignages dans des décors fixes, ce roman s’approche d’une pièce de théâtre.
Romancier et traducteur né à Athènes en 1968, Christos Chryssopoulos est dans son pays l’un des écrivains les plus prolifiques. Il est membre du Parlement culturel européen.