Critique

 

Oeuvre non trouvée

note: 4...Anonyme - 26 juillet 2012

Le dernier roman de JC Rufin se présente sous la forme de confessions.Quand Jacques Cœur, dont on se souvient essentiellement aujourd’hui grâce à son palais de Bourges, nous ouvre sa mémoire, c’est un homme déchu, traqué, vivant dans le dénuement sur une petite île grecque qui deviendra son tombeau.Issu d’une bourgeoisie commerçante méprisée (son père est pelletier), il fait fortune en ouvrant les voies commerciales alors étroites de la France vers l’orient puis devient argentier du royaume. Sa réputation croît en même temps que sa fortune qui finit par porter ombrage au roi lui-même. Sans oublier que les deux hommes partagent l’amour d’une même femme, Agnès Sorel. S'il nous livre son passé, ce n’est pas par vanité, mais pour rétablir la vérité sur les motivations de son ascension. A l’image de son époque (de l’obscurantisme de la guerre de cent ans vers une certaine prospérité pacifique), à l’image de son palais (une façade sur le passé d’un vestige romain, une autre plus audacieuse, inspirée de l’architecture italienne), notre héros médiéval chemine vers l’homme renaissant : idéaliste et aventurier. J.C Rufin, humaniste s’il en est, nous offre une fois encore une histoire d’homme comme un diamant brut, avec une bienveillance teintée de naïveté. Plus qu’une simple fresque historique très documentée, c’est bien-sûr une réflexion sur la pouvoir, et plus rare, sur la part et la puissance des rêves.