Critique

 

Un Fauteuil sur la Seine (Amin MAALOUF)

note: 3Maalouf le magnifiqueAnonyme - 7 mars 2017

La puissance d’Andreï Makine, la poésie d’Andrée Chédid, la limpidité de Milan Kundera, l’intimité de Metin Arditi, l’extravagance de Majdalani, autant d’étranges étrangers porte-étendards indiscutables de la langue française.
Et Amin Maalouf. Maalouf l’égyptien, Maalouf le libanais, Maalouf le scribe francophone, Maalouf le Grand. Ce nomade a accepté l’hospitalité, bien méritée, du quai de Conti.
A quoi pense-t-on en posant ses fesses sur un fauteuil de l’Académie française ?
A l’éternité qu’il vous procure ? A ceux qui vous ont précédé sans nul doute. Mais ce qui est un exercice de style imposé du discours d’investiture pour certains, devient un roman de quatre siècles de littérature pour Maalouf. Le même souffle humaniste, la même fluidité que dans ses romans, la même érudition « sans en avoir l’air », pour passer en revue quatre siècles sans avoir trouvé le temps long une seule page.