Critique

 

Dégradé (Tarzan NASSER)

note: 3...Anonyme - 7 septembre 2017

Certains utilisent le taxi, d’autres préfèrent le salon de coiffure pour dame comme observatoire de la société.
Pour la forme, ce huis-clos semble avoir été écrit pour le théâtre. Scène unique où sont piégées des femmes d’origines sociales diverses ayant pour seuls points communs de vivre dans un pays en guerre et d’être allées ce jour-là chez la coiffeuse slave.
Lumière d’intérieur, tons chauds, mobilier disparate. Dehors, la menace.
Non sans rappeler Caramel de Nadine Labaki au départ, « Dégradé » adopte un ton bien plus grave.
Ambiance électrique, ventilateur vrombissant, personnalités stéréotypées- pour la bonne cause didactique- néanmoins attachantes. Un tableau de Delacroix qui prend vie avec ses femmes, son lion, ses drames, l’orient.
Film écrit et réalisé par le tandem de frères jumeaux du cinéma palestinien, Tarzan et Arab Nasser. D’ailleurs présence féline de Tarzan à l’écran, icône des guerres intestines, de la virilité brutale, aux yeux cernés de khôl.