Critique

 

Oeuvre non trouvée

note: 3...Anonyme - 12 avril 2013

Les désorientés,un titre à prendre au sens littéral:ceux qui ont perdu l’orient.Les byzantins,étudiants libanais de confessions différentes mais tous attachés à leur civilisation levantine,ont partagé leurs rêves humanistes dans les années 70 avant d'être séparés par la guerre.Adam,celui qui porte le nom du premier homme comme un espoir et son échec, devenu parisien,est appelé au chevet de Mourad. Arrivé sur le sol des origines à reculons,il nourrit rapidement le fantasme de les réunir tous à nouveau. L'auteur utilise cette galerie de personnages pour donner son point de vue éclairé sur les sujets qui ont rongé le siècle et le Liban,petit laboratoire universel tant sa géographie et sa sociologie l’ont mis au cœur des évènements : Ramez retiré dans un monastère, Ramzi son double sunnite, qui ne parvient à être en paix malgré sa réussite insolente ,Naïm, juif à qui l’histoire a confisqué son identité arabe et qui fait du Brésil sa Terre promise,Bilal,le révolté mort sur une barricade par excès de romantisme. Sans oublier ceux qui sont restés,ont affronté la guerre et s’en trouvent soumis au jugement de ceux qui l’ont fui… Cette construction pédagogique en fait un roman facile à lire,sans rien enlever à la finesse des analyses sur le pouvoir,la foi,l’identité. Ce n’est pas l’œuvre la plus littéraire d’A.Maalouf,néanmoins cette recherche du temps perdu mérite sa place dans le panthéon de l’académicien.