Critique

 

Cesare n° 1
Cesare - Uno (Fuyumi Sōryō)

note: 3...Anonyme - 15 mai 2013

Cesare,c’est un Borgia,fils de Rodrigo,frère de Lucrèce et non l’empereur. Si vous aimez la Renaissance,n’hésitez pas.Certes, il s’agit de vulgarisation de l’histoire mais les auteurs se sont scrupuleusement documentés et entourés pour légitimer cette vision fouillée d'une époque complexe. Les territoires qui deviendront l’Italie sont alors divisés en Royaumes,Duchés ou Républiques ennemis, dont la concurrence s’exerce autant dans le commerce que l’art. Soryo nous fait entrer dans les coulisses des rivalités entre familles détentrices du pouvoir -Médicis,Sforza,Della Rovere, Borgia– par le regard d’Angelo,candide roturier qui obtient son entrée dans la prestigieuse université de Pise,grâce à la générosité des Médicis. Naïf, il ignore les dangers et doit tout apprendre des alliances. Son apprentissage est le nôtre et le subterfuge peut donner un aspect scolaire au discours.Cependant, on se régale à s’initier aux subtilitésdes relations internationales du XVe s et de ces humanistes bercés de culture antique et d’ambitions pour un monde nouveau. Ce siècle exceptionnel paré de Boticelli, Vinci, ouvre son horizon avec Colomb. Rien qe la beauté des planches représentant l’architecture pisane justifie la lecture de cette série. En revanche les visages stéréotypés manga manquent de profondeur,Cesare sous des traits glamour peut surprendre sans gâcher le plaisir de cette découverte.