Critique

 

Scintillation (John BURNSIDE)

note: 3..Anonyme - 21 novembre 2012

Le principal personnage de ce roman, c’est l’Intraville. Une ville-usine où toute activité a cessé abandonnant des habitants désœuvrés dans un environnement ultra pollué. On ne tarde pas à distinguer l’image de notre société, telle une friche empoisonnée par la quête du profit, bordée de l’Extraville, réserve pour riches et malhonnêtes politiciens, industriels…Les descriptions nous plongent dans le paradoxe de la beauté décelée dans la laideur. Le malaise se poursuit à chaque rencontre. Le lecteur erre dans les pensées de plusieurs protagonistes, le policier municipal, sa femme, Léonard un adolescent qui pense être sauvé car il aime quelque chose….
Cette narration fait l’effet d’une caisse de résonance où se bousculent les émotions.
Au départ, on pense entrer dans une enquête avec la disparition de jeunes hommes, puis ce livre hors genre nous détourne vers l’irrationnel avec l’homme-papillon.
Scintillation ? Bien faible lueur d’espoir. La terre souffre, les hommes souffrent, car aucune excuse, les hommes ont commis, ils commettent chaque seconde l’irréparable.
A recommander malgré tout pour l’écriture et la finesse psychologique vertigineuse… Sans oublier les très beaux passages sur les livres, la lecture, la bibliothèque…